04 Nov 2024
Posté le dans CSE en actu, Décryptage, Santé et Conditions de travail
Chaque année, Octobre Rose et Movember représentent des temps forts de sensibilisation aux cancers féminins et masculins, comme le cancer du sein et celui de la prostate. Ces maladies, qui touchent un grand nombre de salariés, ont des répercussions significatives sur leur vie professionnelle. Dans ce contexte, les élus du Comité Social et Économique (CSE), les syndicats, ainsi que la Commission Santé, Sécurité et Conditions de Travail (CSSCT) jouent un rôle central. En effet, leur mission est d’accompagner les salariés touchés par ces cancers, en veillant à ce que leur maintien ou leur retour à l’emploi se fasse dans les meilleures conditions possibles.
L’impact de la maladie sur l’emploi des hommes et des femmes
Le cancer du sein, qui enregistre environ 60 000 nouveaux cas par an en France, touche ainsi près de 1 femme sur 8 au cours de sa vie. De son côté, le cancer de la prostate est le plus répandu chez les hommes, avec également environ 60 000 nouveaux cas annuels, représentant la troisième cause de décès par cancer chez l’homme.
Ces statistiques, bien qu’inquiétantes, mettent en lumière la nécessité d’agir sur le plan professionnel. En effet, selon l’Institut National du Cancer, 50 % des patients atteints de cancer rencontrent des difficultés dans leur vie professionnelle. Pire encore, près d’un quart d’entre eux subissent une baisse de revenus dans les cinq ans suivant leur diagnostic.
Dans ce contexte, le soutien des représentants du personnel au sein du CSE et de la CSSCT prend toute son importance. Ils jouent un rôle déterminant en assurant que les salariés concernés bénéficient d’un accompagnement adapté lors de leur retour au travail. Ainsi, ils veillent à la mise en place des ajustements de poste nécessaires et à un suivi rigoureux de leur santé physique et mentale.
Le rôle des élus dans la prévention et l’accompagnement
La prévention passe par l’information, mais aussi par des actions concrètes. En tant qu’élus CSE ou syndicaux, voici quelques initiatives à mettre en place :
- Sensibilisation au dépistage : organiser des campagnes internes de dépistage du cancer, avec des stands d’information et des journées de sensibilisation.
- Aménagement de poste : faciliter le retour au travail après un traitement en proposant des aménagements de poste, comme des horaires adaptés ou du télétravail.
- Suivi médical : s’assurer que les salariés bénéficient de la visite médicale de reprise après un arrêt de travail prolongé (art. R. 4624-31 du Code du travail), et favoriser les échanges entre le médecin du travail et le salarié pour envisager des adaptations si nécessaire.
- Prévention des risques psychosociaux : les cancers ne sont pas seulement des épreuves physiques, ils touchent aussi la santé mentale. Mettre en place des dispositifs d’écoute et de soutien psychologique peut être une aide précieuse pour les salariés concernés.
Accompagner et prévenir : c’est la double mission des élus CSE et syndicaux face aux enjeux de santé des salariés. En s’appuyant sur les campagnes de sensibilisation comme Octobre Rose et Movember, vous pouvez mettre en place des dispositifs concrets, adaptés aux besoins de chacun, tout en respectant les obligations légales. Nos experts Sextant expertise vous aident à mettre en place des dispositifs de prévention adaptés, conformément aux obligations légales, pour garantir la santé et la sécurité de vos salariés, et à prévenir les risques professionnels.
