24 Jan 2020
Posté le dans CSE en actu, Non classé, Politique sociale, Santé et Conditions de travail
Publiée le 13 décembre 2019, l’enquête IFOP Mooncard sur la charge mentale des Cadres relève que : 77% des Cadres interrogés disent avoir trop de tâches à gérer en même temps et 95% pensent à leur travail le soir à la maison. Ces chiffres ne sont pas sans conséquence : parmi ceux qui pensent très souvent au travail en rentrant chez eux : 75% éprouvent souvent des problèmes de sommeil, 73% ont souvent des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle, 57% connaissent des tensions dans leur couple. Nourri des expertises des « politiques sociales » et « SSCT » sollicitées par les CSE, Sextant Expertise fournit des clés pour faire reconnaître l’intensification du travail des Cadres, en prévenir les risques, et réinterroger la qualité de vie au travail.
Un phénomène qui peine à être reconnu
L’intensification du travail des Cadres influe sur la vie personnelle : 94% disent penser au travail pendant le week-end, 62% en faisant du sport et 20% en faisant l’amour (source IFOP) ! Les expertises de « Politiques Sociales », pour lesquelles les CSE mandatent Sextant Expertise, font régulièrement apparaître la forte progression : des arrêts maladie de 10 à 21 jours, des demandes de 4/5è et des congés sans solde au sein des populations Cadres.
Faire reconnaître l’intensification, c’est possible
Toute charge de travail – aussi intellectuelle ou immatérielle soit-elle – est « appréciable ». Il faut pour cela pouvoir, à la fois : le quantifier et en évaluer le « pretium doloris », littéralement : le prix de la douleur. Une expertise SSCT à l’occasion d’une consultation sur un projet important, ou une expertise de la politique sociale de l’entreprise, peuvent définir les critères pertinents de suivi de l’intensité au travail, sur des catégories cibles. Cela a le mérite de fixer l’attention sur l’intensité du travail et peut servir d’alerte, si votre direction vient à prendre des décisions excessives. L’expert du CSE peut non seulement mettre en évidence les symptômes d’une intensification du travail (arrêts maladie, démissions, etc.), mais aussi et surtout anticiper les difficultés en portant un diagnostic sur l’organisation retenue dans l’entreprise, un service particulier ou dans le cadre d’un projet transverse
Vous « pressentez » une intensification du travail ?
- #1 demandez à vous voir présenter la stratégie, l’organisation et les principaux chantiers « RH » de votre entreprise (y compris les changements logiciels) ;
- #2 faites le point sur l’évolution du taux d’encadrement, des arrêts maladie, des démissions, les demandes de temps partiels et de congés sans solde, en provenance des cadres ;
- #3 si la direction ne coopère pas, n’hésitez pas à mener vous-même l’enquête auprès des salariés (en respectant l’anonymat des réponses), ou à organiser des forums de discussion pour faire émerger une parole collective (l’isolement face à l’intensification du travail est un facteur de risque) ;
- #4 alertez votre expert CSE, qui saura vous aider dans votre démarche.
Frédéric GARDIN, directeur associé Sextant Expertise
Expert-comptable et SSCT auprès des CSE Organisme de formation
